QU’EST-CE QU’UN SEXSHOP ?

C’est à la fin des années 1960 (69 année érotique ?) que certains magasins jusque-là regroupés sous l’appellation « librairie érotique » ou « librairie libertine » (les livres et autres revues constituant l’essentiel de ce qu’ils proposaient à la vente) commencèrent à prendre comme enseigne le terme « sexshop ». Cet anglicisme arrivant du nord de l’Europe (où l’évolution des mœurs ainsi que de la législation permit au marché de répondre à une demande sans cesse grandissante), donnait aussi une image de modernité, c’était « in » !

Puis les « sexshop » ajoutèrent rapidement aux livres et revues des « sextoys » (il semble que les anglicismes permettent non seulement de faire « à la mode » mais aussi de ménager la morale judéo-chrétienne !) puis des espaces dits « cinémas permanents » permettant aux usagers de vivre une sexualité dite « sur place » !

Bien entendu cela ne se fît pas sans accroc : les hommes politiques de droite hurlèrent à la déchéance morale de la jeunesse (il faut dire qu’ils étaient déjà accablés par la pilule contraceptive et les polémiques autour de l’avortement !)…et ceux de gauche protestaient contre la « commercialisation du sexe » ! Les féministes quant à elles y voyaient une atteinte à la dignité des femmes…

Le débat a toujours été tendu, pour la simple raison que tout ce qui touche à la sexualité est lié chez les humains que nous sommes à l’émotion, elle-même grandement dépendante de la construction psychologique. Difficile donc de laisser l’autre vivre tranquillement « son truc » !

Voilà la raison principale du bien-fondé de l’existence des sexshop : un endroit discret, à l’abri des regards des autres et de la société moralisatrice, où chacun peut explorer SA sexualité simplement par le prisme de SES émotions, dans la limite du respect de chacun et de la loi bien entendu. Il faut que cet endroit soit fermé au monde extérieur car celui-ci ne peut accepter ce qui ne fait pas partie de sa vision, et comme cela fait vibrer en lui des émotions ça le conduit, ce « monde extérieur » à vouloir INTERDIRE !

Le vendeur, quand à lui, se doit de bien faire attention à ne répondre qu’à la demande, exprimée ou non, du client, et de ne pas projeter ses propres émotions ou son jugement morale (s’il en possède un !). C’est tout le problème de ces nouveaux magasins qui prétendent vendre des objets « érotiques » ou autre salon de l’érotisme : jeter les différentes pratique sexuelles à la face du monde peut heurter voir perturber les plus fragiles ! Et s’ils restreignent leur offre en excluant ce qu’ils jugent « pornographique » alors c’est un comble puisqu’ils se permettent de définir en VOTRE nom ce qui doit ou non faire partie de VOTRE sexualité !

Contrairement à ce que pense le plus grand nombre la société a très peu évoluée concernant la liberté sexuelle, justement parce que cette évolution est censée apparaître au grand jour : les jeunes essaient donc de coller à une image de pratiques sexuelles qu’on leur présente comme étant le « must » du moment !

Nous pensons qu’il faut au contraire de la discrétion et de l’intimité pour que chacun, en accord avec ses émotions et son ressenti,  trouve sa propre interprétation des jeux sexuels.

Bienvenu dans l’univers « SEXO2000 ! »

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